Gods Games
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Sommes-nous les jouets des dieux ?
Dans ce forum RP, des rencontres crues impossibles pourront avoir lieu
entre d'illustres ressuscités et des personnes de notre siècle

 
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 Une si longue absence...

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Walker Luke

Walker Luke


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Date d'inscription : 01/04/2011
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MessageSujet: Une si longue absence...    Une si longue absence...  EmptyDim 10 Juin - 22:09

Luke Walker en avait connu des vertes et des pas mures. En acceptant de se dévouer corps et âme à la cause d’Emmanuel Manakiel, il faut avouer qu’il ignorait complètement ce que « ange gardien » signifiait pour cet élu. Se séparer de Jenny, son épouse, avait été un sacrifice quasi insupportable. Il l’avait fait parce que d’autres vies étaient en jeu et qu’il n’aurait plus su se regarder en face en cas de manquement.
La vie d’un « ange » à la forteresse n’était pas sans certains charmes.
Lorsque Manakiel le laissait en paix, Luke disposait de loisirs et confort illimités. La nourriture était toujours exquise et la compagnie de servantes assez agréable quoique Luke n’en ait nul besoin.
Un jour, d’ailleurs, il en avait eu marre des attentions de son « maître » et lui avait carrément signifié que la seule compagne qu’il désirait habitait de l’autre côté, qu’un petit coucou de temps à autre ne nuirait à personne, au contraire. Tout ce que Walker gagna fut que les demoiselles ne l’embêtèrent plus.
Souvent livré à lui-même, le prisonnier particulier profita de ces instants de liberté pour étudier au maximum tout ce qui lui tombait sous les yeux ou la main. C’est ainsi qu’il eut plusieurs fois la possibilité de manipuler les ordinateurs. Trouver les plans de ce lieu, des autres lieux, le laissa perplexe mais il essaya d’en tirer discrètement le meilleur parti.
Fidèle à sa promesse, il accomplit sans rechigner toutes les tâches commandées par Manakiel.
Lorsque ce dernier l’expédia au fond des bois côté fleuve, Luke ne s’attendait pas à être confronté avec lui-même. Bérith, le frère damné de Manakiel, essayait tout bonnement de suborner SA femme ! Heureusement, Luke avait trouvé l’astuce pour se faire reconnaître de Jenny.
Moments sublimes que celui de leurs retrouvailles. Jenny était l’oasis dans son désert, la seule avec qui il voulait partager le reste de son existence.

Des failles dans le système des élus, il y en avait. Persuadés être omniscients, Manakiel et Bérith avaient omis une foule de petits détails que Luke, par ses explorations, avait découvertes, au moins en partie. Ainsi, il avait pu s’isoler avec son épouse, loin des regards et des oreilles de leurs tourmenteurs.
Le rappel à l’ordre fut rude. Furieux que son « ange » ait volé de ses propres ailes, Manakiel le punit en le cloîtrant dans une cellule de sommeil d’où il ne le réveillait que selon son bon plaisir.
Le corps dormait… L’esprit pas.
Oiseau, mouche ou puce, Luke investit toutes les formes de vie possibles pour se rapprocher de Jenny et veiller sur elle. Ainsi atterrit-il en Colbert, un jeune macaque que Louis XIV adopta.
Luke se rassura en constatant que son épouse était bien entourée par des gens fiables mais il sauta de joie quand, via les oreilles du singe, il comprit que Jenny attendait un heureux événement.
Il n’eut alors de cesse que de faire accepter à Jenny le fait qu’il était présent avec elle à chaque fois que permis.

Dieu que le bébé grandissait vite ! Incapable de piger d’où venait l’anomalie Luke, à travers Colbert, surveilla chaque avancée du groupe des historiques mêlés aux contemporains dont Jenny.
La cascade lui donna des sueurs froides. Lui qui venait d’aider l’autre groupe en se transformant en oiseau géant, fut déboussolé en voyant réapparaître le village, leur village !
L’accouchement était imminent. Pas question de lâcher Jenny dans un moment pareil. McIntosh, qui avait eu vent que le singe n’en était pas toujours un, fit une énorme entorse aux règles de l’hygiène en autorisant Colbert à assister au miracle de la vie.
Son « maître » le réveilla brutalement :


… Je suis papa ! Ça vous en bouche un coin, hein ? … Non, non, Emmanuel, tu ne sais pas me sonder. N’essaye plus, ça me chatouille, c’est désagréable… Un deal ? Un autre ? Te fiche pas de moi.

La proposition était tout bonnement renversante. Liberté conditionnelle ? C’était liberté quand même ! Il devait réfléchir sereinement avant de s’engager dans cette autre voie. Il donnerait sa réponse le lendemain.

Inutile de dire qu’il ne ferma pas l’œil. Après tout, ce que Manakiel requérait n’était pas exorbitant en comparaison à la carotte tendue. Revoir Jenny, connaître son fils pesait une tonne en balance au petit effort suggéré. Il signa le pacte à deux mains.

Dans un rocking-chair, sourire aux lèvres, Jenny donnait le sein au petit Nick en le berçant. Ému, au-delà des mots, Luke n’interrompit pas la scène touchante jusqu’à ce que le bébé fasse son rôt.
Dans son coin, Colbert le remarqua et manifesta sa joie à grands cris que coupa Luke d’un regard appuyé. Jenny qui venait de déposer le bébé endormi dans son berceau jeta partout des yeux alarmés. Luke se matérialisa et la reçut dans ses bras.


Je suis là, mon cœur… Pour de bon cette fois. Tu m’as tellement manqué ! Je… Je peux le prendre ?

Luke ignorait tout des nouveau-nés. Porté par l’amour paternel, il souleva le bambin qui ronchonna et l’aspergea aussitôt de son frais repas à peine absorbé. Qu’à cela ne tienne ! Luke l’embrassa, la larme à l’œil, puis le replaça dans le berceau.


Je prendrais bien un bain, pas toi mon amour ?

La baignoire avait été conçue pour deux. Ce qu’ils y firent ne regarde qu’eux.
Embrassant sa femme avec passion, Luke passa aux aveux :


Je ne suis pas tout à fait libre tu t’en doutes. Une fois qu’ils te tiennent, ils te tiennent bien. Je ferai peut-être des choses qui te choqueront. N’écoute que ton cœur, Jenn. Lui, il saura.
… Non, c’est pas si dramatique, je te jure... Oui, j’ai une mission, évidemment, mais rien de grave.


Par la pensée, il lui insuffla des mots qui l’effarèrent :

*Chut, mon amour. Calme-toi, je t’en conjure. On est épiés sans cesse mais ils ne savent pas tout ! Chut ! Je connais des failles, on s’en sortira, je t’adore !*

Elle était effrayée, il la rassura au mieux. À haute voix, il demanda :

Raconte-moi plutôt ce que j’ai raté depuis notre enfant… J’adore le prénom que tu lui as donné ! … Quoi ? Lind va s’installer ici ? Tu as tort. (il rigola) Je sais des choses que tu ignores, ma douce. C’est, en autre, le pourquoi de ma libération.


Tout en réchauffant l’eau du bain et les sens de son épouse, Luke lui délivra mentalement quelques petits secrets.
Au matin, mains dans les poches, dans son allure décontractée ordinaire, Luke Walker se présenta à la maison commune :


Salut ! Il y aurait un poste pour moi ?


Grand branle-bas de combat, un revenant était dans les murs…
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Jennifer Blakely

Jennifer Blakely


Messages : 821
Date d'inscription : 27/03/2011

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MessageSujet: Re: Une si longue absence...    Une si longue absence...  EmptyMer 20 Juin - 18:38

Après des aventures extraordinaires, le retour au village n’en fut pas moins spectaculaire. Si elle avait cru sa dernière heure arrivée alors qu’ils allaient dégringoler dans la chute d’eau, Jenny n’eut plus trop le loisir d’y penser. Sans explication logique ils s’étaient retrouvés au milieu de la rivière paisible, parfaitement vivants et surpris de l’être. Mais ce n’était pas tout. Ils étaient arrivés, Dieu seul savait comment, aux abords du village. Ce fut le moment que choisit le bébé pour manifester son intention de venir au monde.

La naissance de Nick souleva une vague de curiosité sans nom.  Curiosité et envie. L’unique bébé des alentours raviva chez bien de femmes le désir de maternité et sans les dispositions restrictives de Dan, Jenny et Nick, auraient eu droit à un défilé perpétuel de femmes ébaubies. Que la mairesse se pointe, sèche et circonspecte, ne l’étonna pas du tout. Elle eut la sensation d’être soumise à un interrogatoire, comme si le fait d’avoir eu un enfant la rendait coupable de quelque faute innommable. Miss Bones avait toujours manqué de tact et ce n’était pas près de changer. Jenny s’en ficha royalement, toute à sa joie en recevant plus tard la visite des historiques. Ils étaient émus, ces trois là, chacun à sa façon. Ils seraient les meilleurs parrains dont un enfant peut rêver.

Par sécurité, Dan les garda, Nick et elle, à l’hôpital quelques jours, même s’ils étaient, tous deux, en parfaite santé. Jenny le soupçonna de le faire pour voir plus souvent Lindsay qui passait le plus clair de son temps à l’accompagner, la mettant au courant des perceptibles changements survenus au village. Au bout de presque une semaine de réclusion, elle se rebella assurant qu’il était grand temps de rentrer chez elle, s’occuper de son enfant et de son exploitation.

Mr. Dawson, son bon et loyal administrateur avait pris soin de l’affaire et celle-ci tournait bien, à ses dires. Il restait à peine trace de l’incendie qui avait ravagé les lieux après le passage des pirates et conquistadors. La maison avait été remise à neuf et aménagée aux nouveaux besoins. Ému et quelque peu embarrassé, le bonhomme avait avoué que sa femme s’y était prise avec grand plaisir avec l’aide de quelques dames du village. Jenny en avait presque les larmes aux yeux en découvrant le chambre de Nick. Rien ne manquait, la Pierre semblait s’être montrée prodigue. Berceau, table à langer, layette en abondance.


Tout le monde est fou de ce bébé, assura Dawson en flattant la joue du petit de son doigt calleux, il est rudement mignon…Luke, il serait si content…


Il est content !
, renchérit Jenny en luttant contre une crise de larmes, je sais que…où qu’il soit, mon Luke est très content !

Colbert, sagement juché sur son épaule enfouit le nez dans ses cheveux en poussant un énorme soupir. Dawson en resta là avec ses commentaires en se disant, sans doute, que la jeune femme avait perdu un peu la boule mais elle n’avait pas de temps à perdre avec de telles considérations.

Retrouver ces lieux familiers où elle avait été si heureuse, rendait plus lourde et douloureuse l’absence de Luke. Ses « visites » sporadiques en utilisant Colbert comme « medium » la rassuraient mais étaient bien loin de la combler , surtout que les autres risquaient de la prendre pour folle en la voyant bavarder avec le petit macaque, bien que celui là fut le moindre de ses soucis. Elle en avait bien d’autres, plus immédiats. Dawson avait certes maintenu l’exploitation en marche et grosso modo on pouvait dire que tout tournait rond mais Jenny avait d’autres idées : elle voulait que tout marche fameusement bien.

Reprendre le poil de la bête et être en même temps la mère parfaite demandait un surplus d’énergie qui lui manquait parfois. Nick était un bébé adorable mais demandait beaucoup d’attention.

À ce train là, ma petite, vous ne tiendrez pas debout dans une semaine !, assura Mrs. Dawson, sentencieuse, regardez moi ces cernes, en plus vous avez maigri…si Mr. Luke  revenait en cet instant, il serait très triste de vous voir dans cet état !

Un coup d’œil au miroir confirma les dires de la brave femme, elle avait vraiment une allure à faire peur.

Je n’ai pas trop bien dormi, avoua t’elle penaude, et…il y a tant à faire.

De cela, pas de doute mais, mon petit, vous ne pouvez pas tout faire en même temps…apprenez donc à déléguer un peu. Par exemple…je peux être toujours ici pour prendre soin de ce petit cœur, comme cela vous serez tranquille pour vous occuper de vos légumes et autres !

Ainsi fut fait.

Sa journée commençait aux premières lueurs de l’aube et finissait tard après avoir révisé les livres, préparé les ordres du lendemain. Entre l’un et l’autre, elle se trouvait toujours le temps pour son petit adoré. Peu importait qu’elle soit crevée, ces instants avec son fils lui étaient précieux. Le nourrir, le baigner, le bercer en chantant doucement des mélodies de sa propre enfance, lui racontant des histoires qu’il ne comprenait pas encore puis le regardait dormir alors le manque devenait cruel et elle pleurait en se demandant à quoi rimaient ces tours tordus de la vie…

Et puis un soir, sans plus de prévis que le fol émoi de Colbert, il fut là, frais et souriant, comme s’il revenait de faire un tour dehors. Pendant un instant, Jenny fut trop interloquée pour réagir puis son cœur démarra follement alors qu’elle s’élançait dans ses bras.


Luke…dis moi que je ne rêve pas…Luke, mon amour…

Elle l’embrassait comme une folle, caressait son visage, ses cheveux, voulant s’assurer de la consistance de cette apparition.

Je suis là, mon cœur !
. la rassura t’il en l’embrassant à son tour avec une chaleur très réelle, pour de bon cette fois. Tu m’as tellement manqué !

Elle riait en pleurant, sans le lâcher, incrédule encore de ce miracle inattendu mais le regard de son Luke se perdait déjà en direction du berceau, se séparant à peine, elle l’y mena. Nick soudain très éveillé, le coquin, gazouilla.
De quoi faire craquer son père.

Je… Je peux le prendre ?

Mais bien sûr…mais vas y doucement…il vient de manger et…


Trop tard. Ce qui devait arriver, arriva. Jenny pouffa en voyant la mine déconfite mais ravie de son mari qui embrassant son fils, le remettait vite fait dans son berceau. Elle essuya doucement le visage du bébé et après un dernier baiser, entraîna Luke hors de la chambre.

Il faut le laisser dormir…sans ça, ton fils se laissera entendre toute la nuit…il t’a mis en piètre état !

Elle adora l’éclat de ses yeux en l’invitant à se joindre à son si nécessaire bain.

Depuis le temps que je rêve qu’on me frotte le dos !

Délices du parfait partage. Ils se retrouvaient, se complétaient, se complémentaient…

Dis moi tout, Luke… « Ils » t’ont lâché ?


Elle se doutait bien de la réponse, il confirma :

Je ne suis pas tout à fait libre tu t’en doutes. Une fois qu’ils te tiennent, ils te tiennent bien. Je ferai peut-être des choses qui te choqueront. N’écoute que ton cœur, Jenn. Lui, il saura.

Seigneur, ce genre de mise en garde me fait déjà peur…de quoi dois tu te mêler maintenant ? Tu ne dois pas éliminer quelqu’un, quand même ?

Non, c’est pas si dramatique, je te jure.

Hum…mais tu as un devoir à accomplir…

Oui, j’ai une mission, évidemment, mais rien de grave.

Rien de grave ?...Voudrais bien savoir en quoi consiste ta mission…Je veux…

La force déferlante des pensées de Luke anéantit sa réplique, avec une clarté ahurissante, il lui fit comprendre qu’on les surveillait à tout moment mais que de quelque façon incompréhensible, leur système avait des failles dont il savait, bien entendu, tirer le meilleur parti. Si ces aveux étaient dans le but de la calmer, ce fut plutôt raté, elle commençait à avoir vraiment peur mais sa confiance aveugle en lui eut le dessus. Si Luke disait que tout irait bien…aucun besoin de penser que ce ne serait pas vrai !

Raconte-moi plutôt ce que j’ai raté depuis notre enfant…

Jolie façon de changer de thème, en souriant, elle s’y plia gaiment.

Ben, je dirais que pas mal, mon chéri…en commençant par son arrivée au monde… et tout ce qui s’est passé avant…Tes Chefs ont des drôles de manières de s’y prendre…

Et de lui raconter à grands traits ses aventures et mésaventures.

Je ne sais pas comment on a survécu à la chute d’eau…mais on est arrivés tout près d’ici…et c’est juste là que Nick a voulu naître…suis arrivée de justesse à l’hosto...Suis ravie que tu aimes son prénom…j’aurais voulu en discuter avec toi mais vu les circonstances… J’espère que tu ne m’en voudras pas d’avoir déjà choisi les parrains…ben non, pas des moindres crois moi…je suis sûre que Louis, Richard et Achille seront très à la hauteur…tu les connais déjà…pourquoi j’aurais dû m’en douter !

Devenant un peu plus sérieuse elle brossa un rapide tableau de la situation au village et chagrine, révéla les problèmes des Chesterfield.

Tu sais, cela ne tourne pas du tout rond chez Neil…il a un comportement bizarre. Lind est cassée, tu sais comme elle l’aime…au fait, demain, je vais aller la chercher…elle va passer quelques jours ici et…

Quoi ? Lind va s’installer ici ? Tu as tort.


Tort ? Pourquoi ?...elle a besoin de…

Il rigolait, malin et adorable, en assurant savoir des choses qu’elle ignorait.

C’est, en autre, le pourquoi de ma libération.

Comme quoi, mon beau monsieur, je dois m’en remettre à ça et patienter pour voir ce qui se passe ? Tu ne vas pas me dire ?...même pas un petit peu…juste pour savoir à quoi m’en tenir ?

Il avait ses secrets, elle avait ses moyens…entre rires et baisers, elle en apprit des choses, Jenny.

Avec le retour de Luke, la vie rentra dans l’ordre. Sa vie, à elle, surtout ! S’endormir dans ses bras, se réveiller près de lui, rire avec lui…le regarder, à s’en emplir les yeux, quand il tenait Nick dans ses bras et savoir que le bonheur avait de nouveau franchi le pas de sa porte. La vie était belle !

Comme prédit par Luke, Lindsay ne vint jamais se refugier chez eux. Au contraire, elle reconquit Neil qui semblait avoir, enfin récupéré toute sa raison ou du moins bonne partie de celle-ci. Si elle n’avait pas mal compris ce qui occupait Luke pour le moment était sonder la conseillère Borija et son étrange compagnon en passant. S’il restait secret, Jenny n’en devinait pas moins...un petit peu. La belle Lucrèce ne l’avait jamais fait se sentir à l’aise. Jolie et intrigante, la miss n’était, décidément pas faite pour se gagner la confiance de de toute femme ayant deux doigts de bon sens et un mari, amant ou ami à sauvegarder. Elle avait fait ses griffes sur Achille puis essayé avec Neil…que tout à coup Jeff Night soit apparu du néant, laissait pas mal de quoi penser…surtout pour Jenny qui, le peu de fois qu’elle avait pu le croiser, avait eu une drôle de sensation, pas du tout agréable. Luke la rassurait, il savait de quoi tout allait…


Ben, je voudrais aussi savoir …mais enfin…joue les « anges »…vais alimenter ton fils , ce soir Lavinia ne peut pas rester…nous devrons l’emmener chez Lind…

Ce qui ne posait jamais un problème, tout le monde adorait Nick. Faute de Mrs. Dawson pour veiller sur le bébé elle pouvait toujours compter sur Louis ou Achille, ou les deux, pour s’en occuper, se disputant sans gêne avec Lind, Hélène, Amelia ou Sissi pour gagner le droit de porter le petit qui, pour éviter les différences, échouait en toute joie de cœur dans les bras rassurants de Richard.

Ce dîner d’Action de Grâce fut une de ces occasions. Quel beau monde réuni. Ceux qui connaissaient Luke lui souhaitèrent la bienvenue, les autres se réjouirent d’enfin le rencontrer. Miss Borija ne sembla pas trop à l’aise mais rien comme son fiancé qui tourna au vert menthe sans pouvoir dissimuler. Étant face à lui, le semblant, toujours si placide de son mari se fit impénétrable.

*Comme quoi…il y a anguille sous roche, là !*

Après un début tendu, agrémenté de malaise à la clé de part du fiancé de la conseillère à l’heure des grâces, le repas se déroula de plus en plus agréablement. L’humeur incomparable de Louis à l’heure de raconter une histoire y fut pour beaucoup, le bon vin aidant, on se dérida ostensiblement et même Mr. Night, pourtant assez muet jusque là y mit son grain de sel, en surprenant tout le monde. En l’écoutant parler joyeusement de son chien, Jenny ne pouvait toujours pas éviter d’éprouver un certain gêne face à lui mais l’oublia pour un moment pour s’intéresser à ce cher Dan qui, pour quelque raison qui lui échappait, était battu de froid par une Lindsay habituellement plus douce, de son côté Neil, resplendissait.

*En voilà un qui a mis de l’ordre dans l’histoire…Pauvre Dan !*

L’interlude toutou en folie secondé par ce coquin de Colbert bouleversa un peu la soirée mais on prit casse et pagaille avec humeur. La coutume que les hommes partent d’un côté pour fumer et discuter entre eux et laissent les femmes aux potins ne finissait pas d’enchanter Jenny mais tant qu’à faire il fallait se plier aux usages. Nick dormait comme un ange dans son couffin, Colbert revenu à la sagesse, sommeillait sur son épaule, à moitié enfoui dans ses cheveux. La conversation, comme on pouvait s’y attendre tourna, après quelques détours anodins, sur le thème qui semblait tenir quelques unes en émoi : le mariage. De leur côté, Gloria Banks, Lindsay et elle-même défendaient la thèse, de l’autre, ces dames historiques et Miss Borija assuraient, plus ou moins convaincues, que vivre en union libre comme jusque là leur convenait parfaitement. Elle n’en crût pas la moitié. Heureuses, elles l’était certes. Amelia fut sans doute la seule à s’abstenir de donner vertement un avis, la connaissant, Jenny savait que pour Miss Earhart la valeur d’un document officiel n’avait aucune valeur face à la parole de Richard. Connaissant aussi Sir Richard Francis Burton, Jenny ne pouvait que lui donner raison. Hélène, sans doute perdue dans les us et coutumes de ce monde nouveau se rangerait de l’avis e son Louis sans discuter. Sissi, elle, ne disait pas grand chose, perdue dans quelque réflexion, se demandant sans doute si jamais son guerrier serait tant soit effleuré par l’idée.

La soirée finit assez tard. De retour chez soi, le premier souci de Jenny fut de mettre son petit Nick dans son berceau après un rafraîchissement de langes question d’avoir la nuit en paix puis alla rejoindre son mari qui rêvassait sur la terrasse en contemplant la lune.

Quelle réunion intéressante, avoua t’elle, en se coulant dans ses bras, c’est fou ce qu’on apprend des choses rien qu’en regardant les convives autour d’une table, n’est ce pas ?

Il rigola en demandant de qu’elle avait bien pu observer.

Ben…ceux qui ont le plus attiré mon attention sont bien sûr…Lucrèce et son ami…Elle a toujours eu un aplomb admirable mais là, cela fraye la superbe…en peu de temps, elle a gravi des échelons qu’on n’aurait jamais souhaité la voir aborder…c’est une femme dont on doit se méfier…et je crois que le tel Jeff a pas mal à voir dans cette évolution…je ne me trompe pas, n’est ce pas ?

Luke n’ayant pas trop envie de se lancer à décortiquer les détails de cette soirée, ni elle d’en discuter, ils préférèrent profiter autrement de ces instants de calme parfait.

La routine allant, le temps passait en douceur, sans trop de sursauts marquants. Neil, après son long repos avait repris les rênes du village au bonheur de beaucoup et au grand dam de ses détracteurs. Comme l’avait supposé Jenny, la première à succomber au « virus » du mariage, fut bien Hélène, après, à ses propres dires, la demande la plus romantique et merveilleuse qui soit. La belle flottait sur un nuage rose, resplendissante, avec une superbe bague de fiançailles au doigt.


Suit Sissi…ma main à couper même si je me  demande comment va s’y prendre Achille !, riait Jenny, ce soir là, Richard et Amelia seront bons derniers…juste pour faire plaisir aux autres…mais enfin, tu sais, Louis est venu me voir, ce matin…il a un gros projet en tête…un resto…oui, avec Le Gallet…Pas de souci, si quelqu’un peut y réussir, c’est bien lui…il veut qu’on soit ses fournisseurs exclusifs…qu’est ce que je lui ai dit ? Quelle question...tope là !

Ils se réunissaient souvent avec les historiques, leurs aventures communes avaient forgé une solide amitié entre eux. On échangeait des avis, riant parfois mais sérieusement aussi. Les rumeurs de sédition qui couraient en coulisse n’était pas sujet de rigolade. La délinquance, rare mais existante, donnait matière de réflexion. Neil s’avérait, comme prévu, un maire préoccupé surtout par le bien être citoyen mais, comme on pouvait bien s’y attendre, l’opposition veillait. Agissant à l’ombre Bones et ses partisans s’arrangeaient plus mal que bien pour essayer de lui damer le pion. Des troubles éclataient ci et là, vite mâtés par une Milice chaque jour plus efficace et endurcie. La nouveauté la plus discutée fut l’ouverture de la banque locale. Idée de Neil qui savait bien s’y prendre avec ce genre de choses. Ce qui avait surpris tout le monde est qu’on nomme gérant Mr. Night, le fiancé de Miss Borija.

On verra bien…jusque là  Neil a prouvé savoir ce qu’il fait et le tel Jeff semble aussi savoir ce qu’il fait…en tout cas, moi j’y ai déjà ouvert un compte, avec les affaires qui tournent si bien, on pourra demander un crédit pour améliorations…oui, j’ai quelques idées en tête…

Les locaux de la banque locale payaient bien de mine. Bien agencés, ils procuraient au client une agréable sensation de sécurité et de confort aussi. Jenny aimait bien y arriver et se sentir choyée comme cliente de choix, après tout, elle avait été des premières et sans doute la plus importante. Jeff Night, parfaitement charmant, l’accueillait, se ravissant sincèrement, à la vue de Nick qui était toujours la coqueluche du coin.

Ce matin là, ils étaient à discuter quelques détails du projet exposé par Jenny quand au beau milieu de la tranquille conversation deux hommes armés et encapuchonnés avaient fait irruption dans le bureau…La suite avait tenu du cauchemar. Protégeant Nick de son corps, elle avait été obligée se jeter à terre. À deux pas , on avait assommé Louis. Hélène pleurait. Un peu plus loin, Mrs. Payne, cette vieille harpie risquait sa peau en couvrant les gangster d’insultes.

Agnes...je vous en supplie, fermez là !...TAISEZ VOUS, BON SANG !!!!

Le chef des malfrats rudoyait Jeff de mauvaise façon lui exigeant d’ouvrir le coffre et comme il s’y résistait, se prit son coup de culasse conséquent. Mrs. Payne hurla. De l’extérieur, leur parvint la voix tonnante d’Achille, ordonnant déposer les armes et libérer les otages. ILLICO !

*IL a jamais regardé là TV, celui là !*

Quand le premier coup de feu éclata, Jenny se fit toute petite à sa place en serrant son petit trésor contre elle, appelant Luke de toutes les forces de son esprit…ce qui se passa par la suite échappa à son entendement…et à celui de la plupart, sans aucun doute…
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Walker Luke

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MessageSujet: Re: Une si longue absence...    Une si longue absence...  EmptyJeu 21 Juin - 22:37

Sous des dehors « je-m’en-fous » Luke était beaucoup plus sensible qu’il n’y paraissait. À tous, il était toujours parvenu à dissimuler cette « faiblesse ». La seule avec qui il aurait voulu tout partager avait dû être sacrifiée au nom d’un pacte auquel il n’était pas certain d’adhérer entièrement. Le retour en arrière lui étant fermé, autant aller de l’avant.
Manakiel, son maître, lui offrit une possibilité inespérée : revoir sa femme, connaître son fils. Comment résister à cela ? Les conditions à sa libération étaient mineures en comparaison aux gains tangibles.
Peut-on fondre de bonheur ? Serrer Jenny puis Nick dans ses bras en convainquirent Luke.
Adorable gosse, merveilleuse compagne.
Futée comme pas deux, cette dernière ne le harcela pas de questions déplacées. Elle lui narra les faits à sa manière franche et directe, telle il l’appréciait.
L’avait-on doté de « pouvoirs » extralucides ? Un peu, beaucoup, allez savoir ? Luke, depuis longtemps, disposait du don de percevoir bien des choses, de décortiquer l’esprit des gens. De plus, dans les laboratoires de la forteresse, il avait appris pas mal de choses…

Il ne put s’empêcher de vanter les mérites logistiques de son épouse qui, malgré tant d’avatars, avait repris les rênes de leurs exploitations avec autant de détermination que de réussite. Lui aussi recouvra du poil de la bête, la secondant en tout sans en perdre de vue les objectifs imposés par Manakiel.

On devrait acquérir d’avantage de terrains à l’Ouest, le Nord va subir des pertes…

Nulle interrogation superflue, Jenny abondait en tout.

Le fatal et obligé dîner de Thanksgiving ne surprit pas Luke. Tôt ou tard la confrontation aurait eu lieu. Déjà en se présentant à la maison commune, il avait détecté l’effroi de Miss Borija, une de ses cibles imposées. Pas plus l’un que l’autre ils ne surent se déchiffrer en entier, de quoi les mettre sur le pied d’égalité du doute. Amis, ennemis ? La suite le dirait… peut-être. Le jeu du chat et de la souris commença.
Tout au long de la soirée festive Luke se ferma aux tentatives désespérées de le lire en profondeur. Borija était forte mais, par un bienheureux hasard, Walker la contra très facilement.
Prévoyant qu’après s’être vainement exercée sur lui, Lucrèce titillerait Jenny, Luke avait fait en sorte d’embrouiller l’esprit de son épouse. Borija lui rendit coup pour coup en bloquant les pensées de Jeff Night.

*Il n’a réellement plus aucun contrôle, c’est elle qui a tout…*

Intéressé par cette partie inattendue, Luke ne put résister à la tentation d’avoir une « petite » conversation avec le « frère » de son maître après que des cigares furent distribués par le maître des lieux. Prenant Jeff à part, Luke mit cartes sur table :

Vous et moi savons de quoi il en est. J’en sais cependant moins que vous qui étiez l’un des auteurs principaux. Pas trop dure, la chute ?... Non, je ne me moque pas, loin de moi telle pensée… Oui, je suis votre cerbère, en quelque sorte. Manakiel a ses raisons, je suppose.

Loin de Lucrèce, Jeff était un livre ouvert. Ce que devina Luke l’ébranla. Ou Jeff était plus roublard qu’imaginé, ou il avait vraiment changé.

… Je dois veiller au grain, rien de plus. Nous pourrions tous vivre en parfaite harmonie en y mettant un peu du nôtre, non ?


Jeff pensait pareil… De quoi le rendre très suspect.

… Oui, je la surveille, et toi avec. Mais je n’interviendrai qu’en cas de débordement notoire, ça ira ?

Jeff joua les grands vexés en plantant-là Walker.

De retour chez eux, Luke s’accorda une pause contemplative du ciel qui fut interrompue de la façon la plus délicieuse qui soit par une épouse aussi finaude qu’escompté. Son analyse parfaite renforça son admiration, si possible. Elle avait tout bon sur de nombreux points relevés au cours de cette soirée et des événements récents.
Bien qu’il brûlât de se confier davantage, Walker n’abonda ni ne nia, il avait bien mieux à faire pour l’heure en serrant contre lui celle qui le captivait.

La vie du village tournait gentiment. Que Jenn ait des projets d’agrandissement allait de soi. Luke n’y mit aucun frein, au contraire.
Ses journées s’écoulaient entre bonheurs familiaux et contraintes municipales. Lucrèce le battait froid, sans doute dépitée de ne pouvoir le déchiffrer, et lui… pareil.
Il frisa la crise de foie quand Jeff Knight fut promu administrateur délégué de la première banque du lieu. Ça puait l’arnaque et Walker n’avait aucun moyen direct de contrer ça.

*Elle manipule Neil et il n’y voit que du feu… *

La plupart des commerçants, négociants et autres mêlés aux finances furent très alléchés par les taux et avantages proposés. Mais ce qui alimentait les cancans portait surtout sur des projets de mariage. Jenny accusait certaines convictions à ce sujet après l’annonce officielle des fiançailles entre Hélène et Louis :

Suit Sissi…ma main à couper même si je me demande comment va s’y prendre Achille !

Tu ne crois pas si bien dire…

Richard et Amelia seront bons derniers…juste pour faire plaisir aux autres…mais enfin, tu sais, Louis est venu me voir, ce matin…il a un gros projet en tête.

M’en doute : ouvrir un restaurant ?


La peste soit de cette prescience qui lui permettait de présumer les ennuis à venir. Jenny était si confiante.
Souvent Luke ne fermait pas l’œil de la nuit. Il en savait trop et pas assez tour à tour. Dire, taire, imaginait-il ou savait-il ? Il s’y perdait lui-même dans un labyrinthe semé de doutes.
Jenny tenait tant à ses projets d’expansion… Il lui donna le feu vert pour les négociations.

Ce jour-là, alors que Jenn embarquait Nick vers la banque afin d’établir les modalités d’un hypothétique prêt, Luke fut rappelé à l’ordre par Manakiel. Il devait rediriger une foule d « âmes » en perdition. Il fut tant occupé à exécuter ses ordres qu’il rata le clou du spectacle au village : une prise d’otages. La banque était sous la coupe de malfrats déterminés. Déjà cernée par la milice quand Luke déboula, il paniqua devant les faits et agrafa Achille au passage :


Ma femme et ton filleul sont là-dedans. Je t’en conjure : pas d’assaut !

La moitié des habitants du village se pressait au portillon. Espéraient-ils un bain de sang ?
Neil, suivi de Richard et de membres du comité, approuva la tempérance. Il fallait négocier.
Le Grec ne connaissait que l’intervention musclée. Il gueula ses revendications par mégaphone et reçut une rafale de mitrailleuse en réponse.
Sortir de sa réserve naturelle n’était pas le lot de Walker. Mais savoir sa femme et son fils dans cette position précaire le fit déborder. Il agrippa le maire au col avec dans les yeux une lueur meurtrière :


Où est Borija ? Tu dois le savoir !

Les malfrats devaient avoir trouvé un mégaphone. Une voix exigea :

ON VEUT LE BLANC-SEIGN, L’IMMUNITÉ ! Ou on ne répond de rien !

En mots tantôt choisis ou d’argots de bas étage, les casseurs exigeaient la libération des otages contre une forte somme et l’évasion sans représailles.
Neil cafouilla aux présents des propos mi-sensés mi- illusoires quant à ne pas céder au chantage. Luke le harponna derechef :


… Si Lindsay était là-dedans, tu verrais les choses autrement. OÙ EST BORIJA ?

Enfin quelqu’un se décida à l’informer. Il courut mieux qu’un dératé.

Pensive, détachée de tout, Lucrèce contemplait le rivage l’œil vague. Essoufflé par sa course, Walker l’aborda :


Songe pas à te noyer, c’est pas le moment !

Il lui exposa la situation brièvement :

… C’est ça ! JENNY ET NICK sont coincés ! TU DOIS AGIR !... Ne me sors pas tes discours, tu sais que je sais. Tu es la seule à pouvoir retourner la situation ! Je saurais entrer mais…


Elle semblait s’en ficher totalement. À bout d’arguments, il hurla :


JEFF EST DEDANS !!!

Ah ! Enfin elle réagit. Sans un mot, elle s’approcha et lui prit le poignet. L’instant d’après, ils étaient au cœur du problème.
Le nez en sang, la tête sur les genoux d’Hélène, Louis s’informait de l’évolution, tandis que Jenny serrait Nick contre elle, tapie dans un coin. Jeff, debout près du coffre verrouillé, était pâle à faire peur. Mrs Paynes invectivait les malfrats.
L’apparition soudaine de deux nouveaux venus au centre de la banque figea ceux qui regardaient.

On va arranger ça ! dit Luke en se précipitant vers sa femme et son fils avant d’être scié en deux par la rafale d’un braqueur énervé.

Ça hurla bellement. Lui, il rigola sous les chatouillis malgré qu’il pissât le sang.

Lucrèce, c’est le moment…

Elle claqua des doigts, le temps se figea. Hein ? Elle pleurait ? Le visage baigné de larmes, elle se jetait sur Jeff transformé en statue en débitant des propos très étonnants. En attendant, Luke referma ses plaies à la vitesse grand V, puis :

Hé ! Tu pourras lui prodiguer toutes tes attentions plus tard. Faut remettre de l’ordre, là… Comment ça comment ?

Elle le faisait exprès ou quoi ? Ce n’était pas possible qu’elle ne sache pas quoi faire. Son air largué énerva Luke qui se releva sans grimacer :

Tu sais jouer avec le temps, qu’est-ce que tu attends ?... M’enfin c’est simple !... Non, voyons ! On ne va pas saucissonner ces gars, ça ferait un peu bizarre, non ? Viens, sortons d’ici d’abord…

Au passage, il embrassa sa famille et dut traîner Lucrèce dehors tant elle s’accrochait à son Jeff.
Marrant de voir tant de statues à l’extérieur ! Mais ce spectacle n’intéressait pas Walker qui se planqua avec Miss Borija de façon à avoir une vue parfaite sur l’entrée de la banque.


Tu vas devoir faire des petits sauts en arrière de façon à savoir exactement quand ces types se sont pointés.


Sans trop capter où Luke voulait en venir, elle s’appliqua à la lettre.
Les dix minutes précédentes ne cadraient pas avec les projets de l’ « ange ». Lucrèce dut récidiver une paire de fois avant de cerner l’arrivée précise des braqueurs.


C’est ça ! jubila Luke. Maintenant, tu le refais avec trois minutes d’avance !... M’en fous que tu sois fatiguée, FAIS-LE !

Dès le timing établi, le jeune homme prit la main de Lucrèce et fonça vers la banque dont il défonça la porte :

Coucou, chérie… Posez pas de questions, on va être cambriolés ! … Euh… on a vu deux hommes bizarres se diriger par ici. Mrs Paynes, bouclez-la ! Je ne suis pas blessé, j’ai… égorgé un cochon avant de venir. Jenn couche-toi avec Nick sous le bureau. Jeff, avec moi, de chaque côté de la porte, ça urge !

Il lui fallut l’agrément muet de Lucrèce pour qu’il obtempère mais il finit par se positionner pile à l’ouverture de la porte.
Sauter sur le râble des braqueurs fut très facile.


On peut les ficeler, maintenant !

La milice alertée déboula. Elle trouva deux saucissons prêts à être cueillis parmi des clients et un gérant assez secoués.
Aux autorités, Luke répéta sa fable accréditée par une Lucrèce encore très pâle qui s’accrochait à Jeff comme à une bouée de sauvetage. Jenny ne comprenait pas tout mais devinait beaucoup.

… C’est rien, lui souffla-t-il. Pas eu le temps de changer de costard. *Ni d’ôter toutes les balles, connard !*

Luke verdissait gentiment. Un hoquet sanglant affola tout le monde.
Il ne souffrait absolument pas mais ses forces déclinaient à vue d’œil. Dans un dernier souffle à l’oreille de Jenny, il murmura :


Faut que Lucrèce…

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