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Sommes-nous les jouets des dieux ?
Dans ce forum RP, des rencontres crues impossibles pourront avoir lieu
entre d'illustres ressuscités et des personnes de notre siècle

 
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 Intermezzo [Fe Achille, Richard, Louis et Jenny]

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Louis XIV

Louis XIV


Messages : 2963
Date d'inscription : 13/02/2011

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MessageSujet: Intermezzo [Fe Achille, Richard, Louis et Jenny]   Intermezzo [Fe Achille, Richard, Louis et Jenny] EmptyVen 27 Avr - 23:00

Pourquoi tout le monde le prenait-il pour un fou ? Bouffon, admettons, mais fou, ah non !
Qu’en pouvait-il si son délire le poursuivait ? Oui, parfois il voyait Achille tel un rustre de bas étage accompagné d’une Hélène rabaissée à moins que rien mais ne pouvait l’expliquer.
S’il admit que les autres le regardent bizarrement, Louis désespérait envers Hélène à qui il ne pouvait expliquer les moments d’égarement subis.
Il était encore en pleine crise. Achille lui courait après, cherchant à le frapper avec un poisson pas frais tandis que sa régulière exigeait qu’il balaye le plancher du bouge où il avait atterri quand, soudain, quelque chose percuta sa royale mâchoire.

Son réveil le laissa pantois au point qu’il se serait encore cru en pleine hallucination si une sourde douleur au menton ne l’avait pas titillé. La douce Hélène, au moins, s’occupait de lui avec une dévotion à la hauteur de son amour.


Que s’est-il passé ? lui demanda-t-il, fort perplexe.

En gros, elle lui expliqua la nouvelle situation. Ils avaient donc emprunté une nouvelle fois la voie des airs pour se déplacer grâce à Richard et l’animosité d’Hélène vis-à-vis d’Achille s’était tiédie.
En tout cas, ils étaient saufs et tous aussi pâmés les uns que les autres face au mastodonte de pierres taillées qui brillait dans l’obscurité naissante.
Quoique l’inquiétude régnât un peu dans cet environnement inconnu, le groupe retrouva entente et bonne humeur autour du feu du soir. Richard se montra disert, pour une fois, les régalant de récits animés sur ses nombreux voyages. Louis ne se gêna pas de les pimenter à sa façon, profitant pleinement de la sollicitude générale.
Plus tard, à Hélène blottie contre son torse, il avoua en souriant :


Franchement, il n’y a aucune raison d’en vouloir à Achille. D’ailleurs demain, je le remercierai… Parce que ça fait chaud au cœur de voir à quel point je vous ai manqué… à tous !

Ce furent six compagnons heureux qui pénétrèrent dans la pyramide de style précolombien.
Du nouveau monde, Louis en avait souvent débattu lors de son règne. Les colonies outre-Atlantique représentaient certains atouts mais aussi des sources de problèmes. S’il avait pu prévoir quelle nation formidable l’Amérique deviendrait avec les siècles, peut-être que Louis aurait agi différemment en favorisant l’expatriation de ses sujets. Le Sud, le monarque s’en désintéressa ; il avait déjà assez de souci avec les Espagnols proches de la France. Néanmoins, il avait vu de nombreuses représentations des palais ou temples bâtis par les indigènes et pu aussi voir quelques représentant emplumés débarquer son l’ancien continent.
Pas à dire, ces gens avaient le sens du décorum, rares étaient les pans de mur sans sculptures. Néanmoins, le sens artistique des anciens occupants ne correspondait nullement avec celui de l’ex-monarque. Il jugea les gravures comme grossières et surréalistes jusqu’à ce que le groupe n’entre dans une pièce aux proportions remarquables.
Là brillait à profusion le métal divin par excellence : l’or !
Son point de vue changea du tout au tout. Comment dénigrer des gens qui, comme lui, vouaient une adoration sans borne au roi des dieux ? La curiosité l’emporta sur tout respect. Il fallait qu’il touche ce métal noble, le soupèse, le renifle. Achille, déjà remis de la commisération envers lui, le houspilla tout du long :


Pose ce vase, Louis…bas les pattes de cet écu…veux tu poser cette lance, s’il te plaît ! Tu finiras par m’éborgner.

*Ce ne serait que justice après ce que tu m’as fait !*

Il n’en pensait rien mais l’imaginer lui faisait du bien. C’est alors qu’il eut un véritable coup de foudre pour une statuette en or massif. Elle occupait une stèle simple mais disposée de façon à ce que tous les regards convergent vers elle.

N’y pense pas, Louis…

Trop tard ! La royale main avait déjà déplacé l’objet et, apparemment, autre chose aussi.
Incapable de résister à l’inclinaison soudaine du sol, Louis chut en criant.
Il eut de la chance que d’autres soient tombés avant lui, ce qui amortit son arrivée.
On n’y voyait goutte mais, aux voix perçues, Louis comprit que seuls Richard et Achille étaient tombés avec lui. L’évidence frappa Achille qui gueula :


Vais te faire la peau, Louis !!!

Au ton de son ami, Louis redouta qu’il ne mette sa menace à exécution, juste pour se défouler. Après tout, ne venait-il pas de prouver que la mort n’existait pas dans ce monde-ci ? Sa récente expérience lui laissant des souvenirs désagréables, Louis préféra de ne pas la récidiver de sitôt, si possible. Deux options s’ouvraient : la fuite ou… la ruse. Se lancer Dieu sait où à l’aveuglette ne le tentait pas. Il pouvait se casser la figure, tomber plus bas sur n’importe quoi. Aussi choisit-il de feindre.
Sous son règne, il avait assisté à maints spectacles et même participé à certains. La comédie, il connaissait !


Qui diantre êtes-vous pour me parler sur ce ton, espèce de malappris !

Une main aveugle le saisit par hasard au collet et le secoua mieux qu’un prunier. Il se débattit vivement :

Bas les pattes, faquin ! Il ne sera pas dit que nous, Louis Le Grand, nous nous fassions malmener par des pouilleux de votre engeance !... Comment ça Prince des Myrmidons ? Vous rêvez, mon brave... Me souvenir de quoi ? De vous ? Excusez-moi mais où sommes-nous et pourquoi fait-il si noir ? Je vais appeler mes gens pour qu’ils apportent des flambeaux !

Il se mit alors à crier les noms de ses fidèles valets disparus depuis des lustres tout en réclamant, au passage, un peu déférence.
La sauce prit. Achille le lâcha tandis que Richard évoquait la possibilité d’une mauvaise réception dans la chute tout en fouillant son sac.
Chaque explorateur avait emporté avec lui un léger bagage contenant l’essentiel de survie. On n’est jamais trop prudent, la preuve…
Lorsque Burton alluma une torche, Louis battit des mains :


Mille mercis, Bontemps ! Oh, vous n’êtes pas mon valet de chambre, euh…À qui ai-je l’honneur ?

Le Britannique grommela une réponse vague, s’intéressant plus à l’environnement qu’à la politesse de cour.
Les trois hommes se trouvaient à présent dans une espèce de niche dépouillée, étroite et haute. Le plafond s’avérait inaccessible même en se montant sur les épaules l’un de l’autre.


Nous avons chu de là-haut ? Est-ce la seule porte ?

Promenant la torche de haut en bas, Richard découvrit au ras du sol un renfoncement dont la profondeur fut jugée digne d’être explorée. Porteur de flambeau, il prit la tête du petit cortège qui chemina vaille que vaille à quatre pattes dans le boyau. Pour la forme, Louis avait renâclé à s’abaisser de la sorte mais la persuasion musclée d’Achille le convainquit de suivre le mouvement.
Jouer cette comédie déplaisait à Louis dont le cœur saignait d’angoisse en imaginant les tourments subis par les compagnes sevrées si brusquement de leurs élus. Hélène… Il venait à peine de la conquérir qu’on la lui ôtait ! Il n’aurait sans doute pas dû céder à la tentation de toucher cette idole mais… Le destin ne l’avait-il pas « destiné » à faire avancer les choses ? Que peut-on contre les desseins de Dieu ?

On put bientôt se redresser dans une alcôve qui, malheureusement, leur parut hermétiquement close. Ordre fut donné de tâtonner les parois rocheuses dans l’espoir de trouver une faille quelconque.
La main de Louis rencontra assez vite une cavité où se nichait… une poignée. La leçon avait porté : il n’y toucha pas préférant laisser ce privilège à un autre candidat de choix.

Monsieur Achille, il me semble que l’intérieur de ce trou contient quelque chose. J’ai essayé de tourner mais…

En pestant, le héros Grec se farcit la tâche et… le regretta.
Un bruit, tel un clapet qui se ferme, résonna. Pas de doute, le chemin d’où ils venaient s’était fermé. Pire, aussitôt après, ils entendirent nettement des clapotis annonciateurs…


De l’eau ? J’ai les pieds trempés ! Seigneur, ce n’est point l’heure du bain !


Tel un chien peureux du supplice de la baignoire, Louis sauta sur le dos d’Achille :


Tout ceci est de votre faute, Monsieur. Subissez-en les conséquences ! Je nage comme un caillou.

L’urgence empêcha-t-elle Achille de le flanquer au jus ? Toujours est-il qu’il le supporta bravement alors que des flots violents jaillissaient des murs, transformant la niche en piscine.
Il fallut nager et suivre l’ascension vers la voûte de pierre qui, faute de solution, les écraserait une bonne dizaine de mètres plus haut…
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Richard Francis Burton

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MessageSujet: Re: Intermezzo [Fe Achille, Richard, Louis et Jenny]   Intermezzo [Fe Achille, Richard, Louis et Jenny] EmptyDim 29 Avr - 11:57

Encore une attaque des… dieux ? Dans le fond Burton aimait ça.
Il devait reconnaître que chaque situation de crise développait chez lui les vieux réflexes de la survie. Alors, il redevenait totalement lui, l’être responsable et réfléchi auxquels les autres obéissaient aveuglément. Quand le stress montait en flèche, les voix se taisaient et il pouvait reprendre le contrôle de ses actes, de ses pensées propres.
Aussi, après l’angoisse du décollage en catastrophe, vit-il d’un bon œil un atterrissage parfait quoique l’endroit le lassât perplexe. S’il avait beaucoup voyagé dans sa 1ère vie, Burton n’avait cependant jamais visité l’Amérique du sud mais était suffisamment érudit pour reconnaître une des nombreuses constructions historiques maintes fois vantées par d’autres passionnés de cultures.
À grands traits, il énonça :


Cette pyramide ressemble beaucoup à cette de Chichen Itza, au Mexique. La civilisation Maya a engendré de splendides édifices à la gloire de diverses divinités. Celle-ci semble érigée d’à peine quelques années…

Cette constatation l’embêtait un peu mais la joie d’être à sauf avec Amelia à ses côtés compensait largement en balayant ses états d’âmes.
Après un repas assez animé autour du feu de camp où l’ambiance fut très agréable, il ne se départit pas de sa bonne humeur sous la toile partagée avec l’aviatrice américaine. Un feu identique les possédait et y résister devenait de plus en plus dur au fil des soirs. Le manque de confort pour les ébats amoureux n’avait pourtant pas gêné Burton lors de ses « études » poussées des comportements érotiques mais Meeley méritait mieux, beaucoup mieux qu’une paillasse défraîchie sous une tente mitée si proche de celle de leurs amis. Il savait qu’Amelia s’en ficherait, n’empêche qu’il souhaitait ce moment aussi parfait que possible.
En attendant ce grand moment, il ne pouvait que lui témoigner la très grande part qu’elle occupait dans son existence par des gestes parfois audacieux et… des paroles.
Ce qu’il lui avoua, au creux de l’oreille, entre deux caresses, l’étonna lui-même :


Je ne veux pas bâtir de châteaux en Espagne, ni… de pyramide au Yucatan mais, je te promets, ma chérie, que dès que l’on sort d’ici, on posera nos pénates dans un beau coin tranquille… Hey, rit-il sous ses chatouillis, je suis un homme de parole, moi ! Tu en douterais ?... Demande à Isabel, si on la croise !

Sa femme légitime… Quelle belle âme, cette dame ! Il lui en avait fait voir de toutes les couleurs sans jamais qu’elle ne doute de lui.
Il ne pouvait en vouloir à Amelia de rester critique vis-à-vis de telles promesses, surtout avec le comportement bizarre qui avait été le sien dernièrement. Au moins, elle semblait heureuse, c’est tout ce qui importait.

Au matin, on se mit en route vers le joyau des lieux. La prudence était de mise et chacun se munit d’un sac contenant du matériel de survie.
Détaché du bavardage des autres, Burton tenta d’analyser l’environnement découvert.
Si les sculptures découvertes correspondaient aux descriptions lues jadis, il n’en demeurait pas moins perplexe quant à leur… fraîcheur. Puis, ces lampes allumées jalonnant leur parcours ne lui disaient rien qui vaille. Les lieux semblaient déserts mais un malaise persistait.
Sa main, un peu nerveuse, lâcha celle d’Amelia qui tenait à observer de plus près un objet repéré par Hélène tandis qu’Achille tentait de freiner la curiosité de Louis dans cette salle aux dorures impressionnantes.
Hélas…

La chute fut rude, l’atterrissage moins puisque Burton tomba sur le râble du Grec avant d’être lui-même à moitié sonné par le fauteur de trouble.


NOUS VOILÀ FINS ! gronda-t-il en réponse aux remarques de ses compagnons d’infortune.

On n’y voyait strictement rien dans ce trou. Heureusement, Richard avait emporté le nécessaire pour s’éclairer. Apparemment, Louis divaguait à nouveau. Après s’en être pris à Achille avec des propos dignes d’antan, le voilà qu’il le confondait avec son valet de chambre.

Je ne suis pas Bontemps ! … peu importe ! On doit sortir d’ici !

La suite ne fut qu’un nouveau coup du sort.

La voûte de pierres se rapprochait dangereusement. Pourquoi se retrouvait-il à surnager dans un puits ascensionnel ? Dans quelques minutes ce serait la noyade… Pas la mort : elle n’existait plus.
Ce serait un passage vers… ailleurs, un de plus.


*Meeley, pardon ! J’aurais tant voulu, tant…*

Avec l’énergie du désespoir, il tenta encore de résister à l’inéluctable. Il devait y avoir un système de sécurité, une poignée, un levier ! Eh non…
La bouche collée au plafond, il aspira une ultime bouffée d’air. Quelque part dans ce temple dédié au soleil se trouvait Amélia Earhart. Ses dernières pensées furent pour elle :


*Je te retrouverai*

Il sombra.

Qu’il était long ce tunnel ! Était-ce une lumière blanche qui brillait au bout ?
Burton ne se posa pas trop de questions en avançant, à quoi bon ? Le chemin lui parut comme parcouru au ralenti. Son âme devait regretter ce qu’elle abandonnait derrière elle et refusait d’avancer. Elle le dut pourtant mais, au lieu d’un grand barbu en robe blanche, il distingua des formes étincelantes. Leur éclat était tel qu’une vue précise était impossible. Cela lui rappela vaguement quelque chose qui remontait à… son avant résurrection. Là aussi, il avait vu…
Les entités ne parlèrent pas, se contentant d’allonger un bras vers lui. Bras qui le repoussèrent violemment en arrière. Burton crut tomber dans un puits sans fond puis sursauta en ouvrant les yeux. Une toux épouvantable le prit et il recracha l’eau qui noyait ses poumons.
Quand il fut remis, il put regarder autour de lui. Que deux corps inertes gisent à proximité ne l’étonna qu’à moitié :


*On meurt ensemble, on revient de même… *

Il rampa jusqu’au Héros grec qu’il secoua avec vigueur avant de s’atteler à ranimer Sa Majesté Louis. Il se prit de la flotte en pleine poire mais n’en voulut à aucun d’eux.


Nous voilà de nouveau réunis et… démunis.

S’ils étaient vêtus cette fois, aucun des hommes ne disposait de matériel.
On fit le point. Pas l’ombre d’une pyramide n’était en vue : ils étaient perdus.
Achille pesta contre ce coup du sort, Louis se fit tout petit. Richard haussa les épaules, se redressa et déclara :


On ne va pas rester là à attendre le bon vouloir des dieux ! On marche !

Que faire d’autre ? On repéra les points cardinaux approximativement et, puisqu’ils avaient toujours suivi le couchant, l’Ouest fut choisi.
La jungle épaisse qui les entourait créait une fameuse difficulté. Ils n’étaient pas à cela près.
Aussi prudents et silencieux que permis, les trois compères cheminèrent un bon bout de temps. Espérer que Louis la boucle aussi longtemps, tenait du rêve. Il ne tarda pas à se plaindre de la chaleur moite qui les enveloppait et sursautait au moindre bruit. On aurait dit qu’il avait complètement oublié son épisode « royal » et ses hallucinations post seconde résurrection. La 3ème avait-elle remis les pendules à l’heure ? Burton, lui, savait ne souffrir de rien de ce genre. Mémoire intacte, il voulait à toute force rallier les compagnes délaissées Dieu sait où.

Le besoin de se désaltérer les tenailla bientôt. Le suc de certaines tiges fut dédaigné mais de larges feuilles recueillaient pluie et rosée. C’était mieux que rien mais une source aurait été bienvenue.
Aucun signe n’allait en ce sens. Le désespoir guettait. C’est alors qu’ils abordaient une clairière d’herbe rase qu’ils crurent au miracle. En bonds souples et joyeux accourait vers eux :


SAGE !

En riant, Richard reçut sur les épaules les grosses pattes de son hybride personnel. Ils roulèrent ensemble dans l’herbe tandis que les autres humains guettaient la lisière de la forêt, attendant sans doute à ce que deux autres « chats » ne débarquent.
Se relevant en flattant le tigre-lion, Burton soupira :


Il est seul, je pense ! Ses copains sont… sûrement avec nos femmes. Nous avons un guide maintenant ! Sage, où trouver de l’eau ?

Le félin gardien obtempéra illico à les diriger vers la source désirée.
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Jennifer Blakely

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MessageSujet: Re: Intermezzo [Fe Achille, Richard, Louis et Jenny]   Intermezzo [Fe Achille, Richard, Louis et Jenny] EmptyDim 29 Avr - 14:30

Se rebeller ? Hurler sa rage ? À quoi bon ? Elle le savait mais ne pouvait éviter ce ressentiment sans nom qui lui étreignait l’âme.

Jenny, ne perds pas ton temps, le peu que nous avons à passer ensemble.

Comme cela faisait mal. Ce répit, durement gagné ne pouvait durer. Ils le savaient tous deux. Luke avoua avoir triché, Jenny ne demanda même pas comment, ce serait sans doute trop compliqué à expliquer et les minutes étaient comptées.

Son baiser avait déjà un goût à adieu, Jenny s’accrocha à lui, luttant de nouveau contre les larmes, se refusant à admettre qu’elle allait le perdre de nouveau, lui, son seul amour, sa force. Et puis soudain, il la lâcha, se prenant la tête, une expression de douleur tordant son visage.

Luke…Luke…qu’est ce que tu as ?...Mon amour…dis moi quelque chose…

Au milieu de sa souffrance, il réussit à sourire, un peu de travers, il est vrai.

Un bon point : ils ne savent pas où l’on est.

Déjà ça !...Mais ils te font mal quand même…Oh, mon Dieu, Luke…

Au désespoir, elle ne pouvait que pleurer en caressant ses cheveux, l’embrassant comme une folle, voulant à tout prix retarder le moment de le voir partir.

Je dois y retourner... Peux pas résister plus longtemps.


Mon amour…que dois je faire ?...Que leur faut il pour comprendre ? Pour te rendre à moi ?...Luke…je t’aime tant !

Souffrant comme un damné, il parvint néanmoins à lui passer des informations…assez sidérantes !

Leur forteresse se déplace. Elle était… au Nord-Ouest… Elle est plein Sud aujourd’hui. J’essayerai de te contacter… Je t’aime !

Une forteresse qui se déplace ? Jenny n’y comprenait plus rien, c’était trop cryptique mais sans avoir apporté plus de lumière à ces paroles, Luke se levait pour s’éloigner en courant.

LUKE !!!


Son appel déchirant n’y fit rien. Un dernier regard endolori, dans la seconde suivante, il avait disparu. Seule ! Elle était de nouveau seule, au milieu de Dieu savait où, sans aucun repère valable, sans se faire une raison de cette misère accablante. Démunie, découragée, agitée de chagrin et colère, la jeune femme se laissa aller sur l’herbe douce en pleurant toutes les larmes de son corps, donnant libre cours à son désespoir. S’apitoya t’on de sa souffrance ? Peut être ses pleurs avaient ils remué quelque sensibilité divine. Comme baume bienfaisant, un profond sommeil l’emporta doucement vers un monde sans angoisses, berçant ses doutes, apaisant son chagrin…

Un museau humide sur sa joue la tira des rêves confus mais plaisants où voguait son esprit. Sans ouvrir les yeux, elle sourit.

Bonjour, Mia !

Mais au moment de caresser le pelage, ses doigts rencontrèrent une douce fourrure pas exactement pareille au poil plus rêche de ses chiens. Surprise, Mrs. Walker se retourna. Un cri lui resta en travers la gorge. Ce n’était décidément pas Mia qui la contemplait avec ses yeux doux, à sa place se tenait une créature splendide, mélange de tigre et lion, noble, imposante dont le regard doré plein d’intelligence semblait vouloir transmettre une message apaisant. En tout cas, l’animal n’avait, en toute évidence, aucune intention de l’attaquer…pour le moment.

Jenny se redressa lentement, son cœur battait la chamade mais elle se força à rester calme et ne pas brusquer les jusque là bonnes intentions de cet insolite visiteur. Alors, comme voulant la rassurer un peu plus, la créature s’étendit à ses pieds, posant sa belle tête sur ses pattes, émettant un doux feulement.

Tu…ne vas pas me…croquer ?

Nouveau feulement, cette fois elle aurait juré qu’amusé. Elle soupira, sans se risquer à plus, faisant un rapide bilan de la situation. La téléportation avait drôlement chamboulé ses repères. En fait, Jenny n’avait pas la moindre idée d’où elle pouvait se trouver, son équipement était resté ailleurs, tout comme Mia et Rex, ses fidèles gardiens. Ses seules possessions se résumaient à ce qu’elle avait sur le dos.

D’où tu viens, toi ?...Tu es si beau…je n’ai pas à avoir peur de toi, hein ?

Craintive, au début, elle allongea la main pour toucher l’animal qui ne bougea pas. Plongeant ses doigts dans cette fourrure courte mais si douce, Jenny ne fut presque pas surprise de l’entendre ronronner…or elle avait la quasi certitude que les tigres pas plus que les lions ne ronronnent pas comme des gros chats domestiques. Mais celui là le faisait avec un entrain réconfortant.

Dis…c’est mon Luke qui t’a envoyé ?...C’est lui, n’est ce pas ?

Pas de réponse. Elle ne s’y attendait pas, de toute façon, mais au lieu de cela, l’animal se leva, s’étirant avec une grâce puissante, toute féline avant de lui donner un petit coup de tête à l’épaule.

Qu’est ce que tu veux ?...Que je me lève ?


Cette fois, ce fut un coup de patte. Elle obtempéra alors la singulière créature se mit en marche mais après quelques pas, se retourna pour la regarder, impatient.

Je dois te suivre ?

Feulement légèrement agacé. Elle lui emboîta le pas. Après tout, on n’était plus à une bizarrerie près dans ce monde étrange. Son nouvel ami félin semblait, au contraire d’elle, savoir exactement où aller. Il la mena vers un arbre dont les fruits appétissants lui rappelèrent qu’elle n’avait rien mangé depuis un bon moment. Elle en cueillit un et le croqua à belles dents. Cela savait à pomme sans en être une. Fourrant quelques autres dans ses poches, elle suivit son guide.

Combien de temps marchèrent ils dans ce sous bois, où les rayons de sol perçaient à peine les hautes cimes des arbres. L’air était chaud, humide, lourd mais le minet ne semblait pas avoir l’intention de s’arrêter de sitôt.

Je ne sais pas toi…mais moi, je meurs de soif !


La noble bête trottina sans se presser. Jenny ne tarda pas à entendre le bruit distinct d’une chute d’eau. Accélérant le pas , elle dépassa son guide et un instant plus tard aboutissait dans une petite clairière dominée par un groupe de rochers entre lesquels s’écoulait joyeusement l’eau chantante, pour se précipiter de peu de hauteur dans un cuvette naturelle. Le félin la rejoignit, ce n’est qu’alors que Jenny réalisa à ne pas être la seule visiteuse de la source.

À quelques pas d’elle, venaient d’apparaître trois individus qui semblaient sortir de quelque catastrophe, vu leur allure plus que dépenaillée et leurs vêtements en loques. Mais ce attira le plus l’attention de la jeune Mrs. Walker fut l’animal qui les accompagnait. Un félin en tout identique au sien. Pendant ce qui sembla une éternité, ils restèrent là, à se regarder en chiens de faïence. Méfiante, Jenny recula d’un pas mais déjà son compagnon hybride s’élançait de même que celui qui escortait les inconnus. Avec des feulements ravis, ils se sautèrent dessus pour après rouler sur l’herbe, jouant comme deux chatons contents. Retrouvailles de vieux amis, sans aucun doute. Cette scène résultait presque émouvante mais ce n’est pas pour autant que les quatre humains bougèrent. Les trois hommes formaient un singulier groupe. Un grand blond aux cheveux longs, bâti en athlète, qui la regardait, surpris. Un autre aussi grand, cheveux très courts, barbu, l’air grave et le dernier, le plus petit des trois, avec des longs cheveux châtains bouclés, un nerveux, celui là si on tenait en compte qu’il s’agitait alors que les deux autres restaient de marbre.

Le petit bouclé fut le premier à rompre le silence en se présentant lui et les autres, le plus poliment du monde. Jenny crût avoir mal entendu.


Qui ça ?...Louis XIV ?...euh…Achille, prince des Myrmi…Ah bon ? Sir Richard Burton ?...Pas le mari d’Elisabeth Taylor, quand même ?...Ah, explorateur…je me disais bien…

Elle était prête à faire demi tour, oublier sa soif et détaler comme un lièvre, sûre d’être tombée sur des lunatiques mais le blond s’adressa à elle en l’appelant d’un nom qui n’était pas le sien.

Non…vous faites erreur…je ne suis pas…Briseis ! Je suis Jenny Walker…Jennifer Blakely-Walker…je suis perdue, mon ami chat m’a…guidée jusqu’ici…mais ne vous en faites pas…je bois un peu d’eau et me remets en route…euh ? Vers où ?...je n’en sais rien…

Eux non plus n’avaient pas idée d’où aller. Aussi paumés qu’elle, c’était pour la rassurer.

Sans trop savoir pourquoi, Jenny sortit de ses poches les fruits cueillis tantôt et les offrit aux hommes. Solidarité entre égarés. Après tout, ils ne semblaient pas précisément méchants…

Ils s’empressèrent de la rassurer sur leurs intentions, enfin, le bouclé, porte parole du groupe, se chargea de le faire, plus charmant impossible.

C’est…vraiment gentil de votre part mais ne voudrais vous…Quoi ? Une fille seule ne peut pas se tirer d’affaire ?..Croyez moi…suis débrouillarde…enfin, je crois…Ok, c’est bon…je reste…un peu !

Un peu. Beaucoup. Qui sait? Après tout...
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